Succession entre frères et sœurs 

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Publié le 6 mai 2025 – Dernière mise à jour le 6 mai 2025
Publié le 6 mai 2025
Dernière mise à jour le 6 mai 2025

Il arrive qu’un défunt ne laisse ni enfant, ni conjoint. Dans ce cas, et sauf dispositions particulières, la succession revient en tout ou partie à ses frères et sœurs. Mais attention : les droits de successions entre collatéraux sont parmi les plus lourds. L’abattement est faible, les taux élevés… sauf exception. Dans certains cas, une exonération totale est en effet possible. D’où l’intérêt de consulter son notaire pour y voir clair et éviter de mauvaises surprises.

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Qui est héritier ?

Lorsque le défunt n’a pas rédigé de testament, c’est la loi qui désigne ses héritiers selon un ordre précis : on parle de dévolution légale.

En l’absence de conjoint survivant, la succession revient :

  • D’abord aux enfants ou à leurs descendants (petits-enfants, arrière-petits-enfants, etc.) ;
  • À défaut, aux parents du défunt (père et/ou mère) et/ou aux frères et sœurs, et, s’ils sont décédés, à leurs enfants (les neveux et nièces). On parle d’ascendants et de collatéraux privilégiés ;
  • Ensuite aux autres ascendants (grands-parents, arrière-grands-parents…) ;
  • Et enfin aux autres collatéraux, comme les oncles, tantes, cousins, cousines.

Ainsi, les frères et sœurs n’héritent que si le défunt ne laisse ni enfant, ni autre descendant. C’est dans ce cas que s’appliquent les règles de succession entre collatéraux privilégiés, souvent méconnues et fiscalement lourdes.

Et si le défunt laisse un conjoint survivant ?

La présence d’un conjoint survivant modifie ces règles : le conjoint bénéficie dans tous les cas d’une part d’héritage, variable selon les situations (notamment la présence ou non d’enfants du défunt). Dans la plupart des cas, les frères et sœurs sont alors exclus de la succession. Seule exception : si le défunt a reçu des biens de ses parents (par donation ou succession) et qu’ils sont toujours présents, en nature, dans son patrimoine au jour du décès. Dans ce cas, les frères et sœurs ont droit à la moitié si les deux parents sont décédés. On parle de droit de retour légal.

Pour plus d’informations, consultez l’article « Quels sont les droits du conjoint survivant dans la succession ? »

Le calcul des droits de succession

Les droits de succession sont calculés sur la base de l’actif net successoral, c’est-à-dire la valeur totale des biens du défunt, diminuée de ses dettes au jour du décès. Chaque héritier ou légataire est imposé sur la part nette qui lui revient.

Lorsque la succession est recueillie par des frères et sœurs, un abattement de 15 932 € s’applique par bénéficiaire. Autrement dit, seuls les montants dépassant cet abattement sont soumis à l’impôt.

Les droits sont ensuite calculés selon un barème spécifique :

Part nette reçue par chaque frère et/ou sœurTaux applicable
Jusqu’à 24 430 €35 %
Au-delà de 24 430 €45 %

Pour plus d’informations, consultez l’article « Droits de succession : comment les calculer ? »

Les droits à payer peuvent être élevés. Un notaire peut vous aider à anticiper et optimiser la transmission, en fonction de votre situation personnelle.

L’exonération des droits de succession entre frères et sœurs

Les frères et sœurs du défunt peuvent être exonérés de droits de succession lorsqu’ils remplissent toutes les conditions suivantes :

  • Être célibataire, veuf, divorcé ou séparé de corps au moment de l’ouverture de la succession ;
  • Avoir plus de 50 ans ou être atteint d’une infirmité le mettant dans l’impossibilité de subvenir par son travail aux nécessités de l’existence, au moment du décès ;
  • Avoir été constamment domicilié avec le défunt pendant les 5 années précédant le décès.

Important : les juges sont stricts sur la notion de domicile commun. Il ne suffit pas de cohabiter physiquement avec le défunt ; il faut prouver que le domicile commun était le lieu de la résidence principale, ce qui implique d’avoir accompli des démarches administratives pour officialiser le changement de domicile et l’intention de s’établir durablement chez son frère ou sa sœur.

L'équipe Rédactionnelle De Notaires Office

Les articles sont rédigés sous l’égide de la Commission Communication de la coopérative Notaire Office.

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